Blog / 2023 / Erreur n°1: Repousser à Plus Tard les Changements
13 mars 2023
À partir du 16 mai, ça va faire vingt ans que je suis artiste! Pour célébrer mon artiversaire en 2013, j’ai écrit un livre sur le marketing de l’art. En 2016, j’ai publié une vidéo sur toutes les façons dont je gagne de l’argent, et en 2018 j’ai partagé des textes venant de mon journal intime du début de ma carrière. En 2020, j’ai fêté mon 17ème artiversaire avec une série de billets sur comment aimer ton art.
Pour mon vingtième artiversaire, je veux me concentrer sur des choses dont je n’ai pas parlé sur mon blog auparavant. Je vais partager certaines erreurs.
Ce ne seront pas les pires contretemps que j’ai rencontrés dans ma carrière, car je n’ai pas hésité à écrire sur les choses les plus bouleversantes auxquelles j’ai été confrontée au fil des ans, notamment la censure et l’intimidation par les grandes institutions.
Les erreurs que je partage pour célébrer mes vingt ans à plein temps sont les petites choses qui rendent si difficile de continuer en tant qu’artiste. Parce que si je devais nommer une raison principale pour laquelle je suis toujours artiste après tout ce temps, c’est que j’ai refusé de laisser ces petits accrocs m’arrêter.
Pour lancer la Fêtes de Fautes, je veux aujourd’hui parler de notre résistance vive et calamiteuse au changement.
Sans être trop dramatique, il a fallu une pandémie pour que ce portrait se produise. Il y a à peine trois ans—avant que la Terre ne devienne la Planète Pandémie—je n’aurais jamais peint Quincy sans la rencontrer d’abord.
Pendant les dix-sept premières années de ma carrière, j’ai presque catégoriquement refusé de peindre des portraits à partir de photos qui m’étaient fournies par des clients, insistant pour interviewer et photographier moi-même les sujets. Au début de ma carrière, j’ai fait des exceptions en acceptant quelques commandes de portraits post-mortem, principalement pour voir comment je ferais la peinture de quelqu’un sans avoir la chance de le connaître. J’ai aussi fait quelques portraits de célébrités, dont celui-ci d’un de mes héros, mais je n’ai jamais été complètement satisfaite de ces œuvres.
Le problème est que ma méthode artistique n’est pas l’équivalent d’un filtre numérique appliqué à une photo. C’est un processus complexe d’accumulation de riches couches de peinture et d’émotions, et, sans rencontrer la personne, il m’est très difficile de créer une œuvre d’art.
Mais ensuite, COVID est arrivé et, comme je ne pouvais pas me permettre d’arrêter de faire des portraits personnalisés, j’ai changé mon attitude et je me suis engagée à comprendre comment le faire. Trois ans plus tard, je réalise des tableaux comme ce charmant portrait de Quincy, que je n’ai jamais rencontré.
Je ne dis pas que c’est toujours le cas avec notre aversion pour le changement, mais je pense qu’une grande partie de ma résistance à faire quelque chose de nouveau vient d’une sorte de paresse.
C’est comme quand je suis finalement devenue végétalienne. J’avais traîné les pieds à ce sujet pendant si longtemps, principalement parce que je ne voulais pas avoir à apprendre de nouvelles recettes. Mais, après une période d’adaptation pendant laquelle j’ai dû faire plus attention lorsque je faisais mes courses ou que je préparais des repas, le véganisme m’a semblé aussi naturel que mon végétarisme auparavant. Tout ce dont j’avais besoin était de développer de nouvelles habitudes.
Dans le cas de mon processus de portrait, il a fallu un bouleversement complet de la vie telle que nous la connaissions pour que je trouve le courage et l’énergie de faire un changement qui, si je l’avais fait plus tôt, m’aurait rapporté beaucoup plus de revenus. Mon compte en banque me fait toujours la geule pour toutes les commandes de portraits que j’ai refusées au fil des ans parce que les clients voulaient qu’une peinture soit une surprise pour le sujet.
Voici les vingt erreurs qui fêtent mes vingt ans en tant qu’artiste professionnel:
- Remettre à plus tard les changements.
- Publier de l’art qui n’est pas mon meilleur.
- Essayer d’être comme tout le monde.
- S’inquiéter d’être trop sensible.
- Me reprocher d’être trop gentille.
- Confondre le courage et la confiance.
- Ne pas réaliser que les gens veulent que je réussisse.
- Cacher mon identité queer pendant des années.
- Avoir honte de vouloir gagner ma vie grâce à mon art.
- Ne pas demander assez d’aide.
- Chercher trop à plaire aux autres.
- Avoir peur des commentaires.
- Ne pas écouter suffisamment.
- Croire à la grande chance.
- Penser que ma positivité améliorerait mon art.
- M’inscrire aux réseaux sociaux dans un premier temps.
- M’attendre à ce que ma créativité soit linéaire
- S’inquiéter de la tricherie dans l’art.
- Avoir peur de commencer.
- Ne pas apprécier mes erreurs.
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