Blog / 2025 / Qu’est-ce Qui Ne Va Pas Chez Nous?

J’étais dans une salle avec cinq cents personnes, et tout le monde était convaincu de l’importance de l’art.

Cela peut paraître utopique, je sais, mais c’est bel et bien arrivé! Pour ceux qui travaillent dans d’autres domaines—notamment dans des secteurs comme la finance ou la construction où l’argent circule beaucoup—l’idée que des centaines de personnes pourraient être d’accord sur l’importance de leur travail n’a rien de nouveau. Mais, en matière d’art, ceux d’entre nous qui le défendent sont généralement moins nombreux. C’est ce qui a rendu Creating Healthy Communities Convening si splendide.

Cette conférence a rassemblé des artistes et des professionnels de la santé publique pour imaginer un monde où le pouvoir thérapeutique de l’art serait pris au sérieux.

Les chercheurs à la conférence m’ont redonné espoir. L’un d’eux a présenté les résultats suivants: sur un échantillon national de plus de dix mille personnes, 96% conviennent que la pratique artistique contribue au bien-être de leur communauté et 90% déclarent vouloir participer davantage aux arts pour leur propre bien-être. Le chercheur a souligné qu’il est inhabituel que les gens—et les américains en ce moment en particulier—soient si clairement unis sur une question, et le fait que ce soit l’art qui crée ce consensus me réjouit profondément.

Grâce aux discussions, j’ai également appris que l’art est un droit humain, tel que proclamé par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’ONU en 1948. L’article 27 stipule:

“Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.”

Il semble impossible que je ne l’aie pas su auparavant, mais jamais au cours de mes années d’études et de mes lectures sur l’art ce fait n’a été soulevé. Peut-être n’étais-je pas prête à entendre que le monde reconnaît la valeur de l’art jusqu’à maintenant, après avoir défendu l’art pendant des années. Quoi qu’il en soit, je suis heureuse de le savoir maintenant.

Je suis soulagée d’apprendre que les chercheurs en santé publique s’efforcent, comme le dit la Dr Kate Mulligan de l’Institut Canadien de Prescription Sociale, de déplacer notre attention de “qu’est-ce qui ne va pas chez nous?” vers “qu’est-ce qui compte pour nous?”

J’en ai eu un aperçu saisissant la semaine dernière à la bibliothèque de mon petit village, où les peintures de Tout Va Bien sont actuellement exposées avec des coloriages du projet, magnifiquement réalisés par ma communauté. La bibliothèque de Lambertville a organisé un vernissage pour l’expo avec une soirée coloriage, et la bibliothèque et moi-même avons été impressionnés de voir les adhérents de coloriages remplir la salle.

Je sais que les gens aiment colorier: c’est pourquoi j’ai transformé les peintures en livre de coloriage. Mais le fait d’être dans la même pièce avec un groupe d’humains qui s’appropriaient les images a permis de boucler la boucle—d’autant plus que le groupe d’auteurs qui m’a aidé à réaliser ce projet se réunissait dans cette même salle!

Il est également intéressant de constater que, jusqu’à présent, cette page à colorier a été la plus populaire. La pile de squelettes est celle que j’ai dû réapprovisionner le plus régulièrement.

Je reconnais que son attrait va peut-être diminuer à mesure que nous sortons de la saison d’Halloween, mais cela me ravit de voir comment les gens colorient cette silhouette osseuse et son arrière-plan.

Au début de l’année dernière, lorsque je l’ai conçu, j’avais peur qu’il soit trop compliqué et pas très fun à colorier.

Je suis heureuse de voir que j’avais tort, et cela me fait penser à la beauté d’Halloween en général.

À Lambertville, nous prenons très au sérieux nos décorations démoniaques. J’ai d’ailleurs évoqué à quel point dans un article publié sur un blog local plus tôt ce mois-ci.

Cette créativité se transmet de voisin en voisin, les résidents s’inspirant les uns des autres pour créer des décorations de plus en plus élaborées, et j’ai toujours pensé que c’est en partie ce qui fait la force de mon petit village. Depuis ma rencontre avec la Dr Mulligan et les nombreux autres chercheurs en santé publique qui ont présenté lors de la conférence Creating Healthy Communities Convening, je connais maintenant que les chiffres le prouvent!