Blog / 2024 / Comment l’Art Devient Nul avec l’Aide des Réseaux Sociaux et l’IA

1 août 2024

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En tant que personne qui partage beaucoup son art sur Internet, il peut sembler idiot pour moi de condamner la Toile comme une “usine à conformité” et non pas un endroit intérassant pour l’art. Mais je déteste l’idée de prétendre que des choses merdiques ne se produisent pas simplement parce qu’on n’ai pas encore trouvé de solution.

À ce stade, je pense que la meilleure façon d’introduire régulièrement de l’art passionnant dans ta vie est:

  1. à chercher dans ton quotidien et à le remarquer dans des endroits inattendus.
  2. de t’inscrire aux listes de diffusion d’artistes, avec un accent particulier mis sur l’inscription aux listes de diffusion d’artistes qui ne sont pas sur les réseaux sociaux.

J’ai deux listes de diffusion, une pour les personnes qui souhaitent des mises à jour une fois par mois et une pour celles qui souhaitent être averties chaque fois que je publie quelque chose de nouveau sur mon blog.

peintures et dessin par Gwenn Seemel
quelques exemples d’œuvres en forme de carré créées par Gwenn Seemel

En 2020, juste avant de quitter les réseaux sociaux commerciaux, j’ai réalisé deux collections d’œuvres au format carré qu’Intagram aime tant: Baby Sees ABCs et Lifesavers Fan Art. S’il est vrai que j’ai fait de l’art carré avant de rejoindre Insta—notamment les 56 peintures de cette série que j’ai créées trois ans avant de créer un profil sur Insta—mes compositions dans un rapport de 1 pour 1 ont définitivement été amplifiées lorsque les jolies grilles d’Instagram ont evahi mon esprit.

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On se comporte différemment quand on se croit observé. C’est pourquoi la plupart des gens ne vont pas chercher des crottes de nez en public; c’est pourquoi beaucoup d’entre nous ont du mal à danser quand on n’est pas seul. Cette conscience sociale peut être un cénéfique. Ça nous encourage à réfléchir aux autres et à agir de manière plus gentille, plus éthique. Mais ça peut aussi nous bloquer.

Et un exemple simple de ce bloquage c’est sur les réseaux sociaux où il y a vraiment un renforcement d’un standard de beauté très étroit. Beaucoup de gens ces jours-ci ont du mal à publier des photos d’eux-mêmes sur les réseaux sans altérer ces photos pour adhèrer à ce standard de beauté étroit.

Et c’est un peu la même chose dans le monde artistique où c’est peut-être même pire. Ce n’est pas que les artistes altèrent des images de leurs œuvres avant de les publier. C’est plutôt que les artistes créent des images qui vont adhèrer à ce standard de beauté, de popularité pour l’art sur l’internet. Donc ils ne créent même pas des œuvres qui ne vont pas avec ce standard—ou de moins en moins.

Pour ma part, quand moi j’étais sur les réseaux sociaux commerciaux, une chose que je faisais c’est que je créais des œuvres en format carré, parce que sur Instagram, le carré est très impoortant. Et dans cette grille qui existe sur les profils Instagram, ce sont des fenêtres carrées sur des images de n’importe quel format qu’on publie. Et donc, de plus en plus, je trouvais que je composais en carré pour mes œuvres d’art.

Une manières dont je refusais les pressions sur les réseaux, c’est que je ne publiais pas souvent des images du processus pour une œuvre d’art avant que cette œuvre soit terminée. Parce que je crois qu’une différence importante entre un artiste et quelqu’un qui a des capacités artistiques mais qui ne se considère pas vraiment artiste, c’est que l’artiste sait quand une œuvre d’art est terminée. Et cette confiance dans ce fait, c’est quelque chose qui défini ce que c’est d’être artiste. Et quand on publie des images de processus avant de terminer une œuvre on invite des regards—on invite une conscience sociale. Et même si les commentaires sont positifs—il n’y a que des “likes” sur ces images du processus—ça influence comment on va continuer à créer cette œuvre.

Et c’est un problème. Et c’est un problème qui n’existe plus seulement pour les œuvres d’art créée par des humains. Ça existe aussi pour les images générées par l’IA, parce que l’IA, ça prend des donnés—de l’art sur internet—et ça nous rend quelque chose fait à partir de ces donnés. Et donc ça nous rend nos blocages. Ça nous rend peut-être une conscience sociale bénéfique parfois, mais souvent ça nous rend nos blocages.

Et donc si t’es quelqu’un qui apprécie l’art, c’est dommage mais maintenant je crois qu’il faut chercer l’art ailleurs—pas sur internet, surtout pas sur les réseaux sociaux. Parce que ce qu’il y a là comme créativité, c’est une créativité bloquée, je trouve, de plus en plus. Et c’est dommage parce que j’ai adoré la Toile au début. C’était vraiment un endroit où on pouvait découvrir beaucoup de créativité et être inspiré. De plus en plus, ce n’est plus le cas.

Donc, il faut vraiment—si on apprécie l’art—le chercher ailleurs.


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