Blog / 2022 / Rendre Spécial
18 octobre 2022
L’art “rend spécial.”
Ce concept vient de Homo Aestheticus, un livre de l’anthropologue Ellen Dissanayake, et il a un double sens:
- Que l’art est une célébration de l’importance de son sujet.
- Qu’un objet quotidien peut devenir extraordinaire avec l’art.
Le fait de transformer un objet, un lieu, un thème, ou un être vivant en art rend ce sujet spécial car il suggère que le sujet est digne d’inspirer la peinture, la sculpture, la vidéo, un texte, la musique, ou autre création artistique.
Le soin apporté à la création d’une tasse, par exemple, marque cet objet comme exceptionnel. Il est différent des autres objets qui ont la même fonction, en raison de la réflexion et de l’artisanat qui jouent dans sa fabrication.
J’aime la façon dont “rendre spécial” englobe une grande partie de ce que l’art peut être, sans séparer les soi-disant “beaux-arts” de l’artisanat. Dès le moment où j’ai entendu le concept pour la première fois, il a résonné non seulement avec ce que je faisais déjà dans mon art, mais avec ce que je voulais pour ma vie.
Le “rendre spécial” dans mon trartvail est évident, en particulier dans le portrait. Je ne peins jamais un visage à cause de l’effet de la lumière qui lui tombe dessus ou parce que la forme humaine me fascine de manière anonyme. Je m’intéresse à la personne que je peins et à ce qu’elle se sente spéciale.
Le “rendre spécial” dans ma vie est plus subtil. C’est dans la réflexion avec laquelle j’essaie d’aborder mon monde, dans tout, des livres que je lis aux fleurs que je croise lors de mes promenades quotidiennes. Cela ne veut pas dire que je ne lis que des livres sérieux ou que je pense seulement sérieusement à la flore que je rencontre, mais plus que j’essaie de rester présente dans l’instant. Je veux apprécier la beauté dans ses expressions les plus banales ainsi que dans la splendeur des expressions plus complexes.
Cette réflexion est ce qui m’a conduit à Lambertville, car, dans cet petit village de New Jersey, la ligne de base de “rendre spécial” avec l’art et dans la vie est plutôt élevée. Je ne sais pas exactement comment cela a commencé, mais les gens qui viennent ici ne sont généralement pas du genre à consommer tout ce que les pubs leur disent consommer et à répéter sans réfléchir toutes les pires conneries de notre culture. Ils savent que ce village est spécial. Ce feeling du spécial les a attirés vers cet endroit, et il y a un désir général de le nourrir.
C’est ce que je fais avec une nouvelle collection entitré S’entrapprivoiser—un titre qui est expliqué dans cet article. Cette série de 44 portraits comprend le maire Andrew Nowick, comme montré ci-dessus, ainsi que de nombreuses autres personnes et animaux de compagnie de Lambertville qui ont fait le plus pour que je me sente la bienvenue depuis que je suis arrivée ici il y a sept mois.
L’expo commence ce weekend dans la fenêtre de l’atelier de Winifred Weiss sur Church Street!
La fenêtre de l’atelier de Winifred
17 Church Street
(à l’intersection avec George)
Lambertville, New Jersey 08530
USA
Ouvert: du 22 octobre jusqu’au 30 novembre
Heures d’ouverture: à tout moment (on peut voir les images depuis la rue)
Réception: samedi le 5 novembre de 13h à 15h
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